Après la représentation du 15 février, L'Association des archivistes francophones de Belgique (AAFB) proposera aux spectateurs un moment d'échange autour des traces que chacun et chacune laisse. Ces traces, nommées également archives, racontent à leur manière un fragment d'histoire. Elles permettent de raconter la petite histoire. Leur préservation sont donc importante mais il faut d'abord avoir conscience de leur valeur et de leur présence. Et vous que laisseriez-vous à vos petits-enfants ?
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Dis-moi ce que tu lis ...
Quand ma grand-mère est morte, ni elle ni moi n’avions envie de nous quitter tout de suite. Elle m’a léguée sa bibliothèque et j’ai décidé d’en faire un projet artistique.
Entre réalité et fiction, Tatjana Pessoa explore dans la banlieue de Lisbonne la bibliothèque d’une femme qui était sa grand-mère, mais dont elle ne sait pas grand-chose. Née en janvier 1920 et décédée en 2017, elle aura vécu presque 100 ans.
Dans sa bibliothèque, elle côtoie Hegel, Nietzsche, Hitler et Fernando Pessoa, Ésotérisme et Féminisme, la question juive et l’histoire de l’Angola,.. Rangés, classés, archivés dans un ordre précis et tous annotés, ces livres racontent son lot d’histoires, petites et grandes.
Dans cette performance poétique-rythmée, Tatjana Pessoa mène une enquête sur cette grand-mère décédée, qui ne dialogue plus qu’avec ses livres. Elle y découvre une femme amoureuse, indépendante, forte, impulsive et intransigeante, curieuse et généreuse.
Les morts n’ont jamais disparus, ils étaient seulement plus discrets. - Vinciane Despret
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« Se souvenir n’est pas un simple acte de la mémoire, on le sait. C’est un acte de création. C’est fabuler, légender mais surtout fabriquer» - Vinciane Despret, « Au bonheur des morts »