"Rumeur et petits jours" est la suite logique du "Signal du promeneur. Ce premier opus parlait d’individus, mais toujours confrontés au groupe, tentant d’y trouver leur place ou s’en excluant. Cette problématique a mené les Raoul sur la question du groupe, du collectif.
Pour leur deuxième — inénarrable — spectacle, ils voulaient dénoncer nos paresses et complaisances idéologiques. Montrer qu'on pouvait penser autrement. Fût-ce dans le délire. C'est gagné. Et irrésistible.TELERAMA
« La société n’existe pas, … » dit Margareth Tatcher.
« Le soleil non plus » répond le Raoul Collectif.
Le spectateur est ici le public d’une émission de radio. Dans une atmosphère enfumée rappelant les années 70, un groupe de chroniqueurs se réunit autour d’un projet commun : dénicher de la beauté. A l’heure de la 347e émission, ce projet est-il devenu trop désuet au regard du monde qui les entoure ? Il est en tout cas mis à mal d’entrée de jeu par l’annonce d’une décision venue d’en haut d’arrêter l’émission. La cohésion et l’idéal du groupe, et à travers lui le langage et les idées, sont alors mis à rude épreuve.
Les groupes d’inspiration à la genèse du projet : le groupe du Mont-Pèlerin, qui jette les bases du néo libéralisme – l’Internationale situationniste, mouvement avant-gardiste où l’art occupe une place essentielle - et les Huichols, communauté vivant dans le désert mexicain.