A Lire en + "En attendant le jour", à l'usage des vivants par Marie Baudet in La Libre
En 2002, la Belgique devenait le deuxième pays, après les Pays-Bas, à légaliser l’euthanasie. En 2014, elle allait plus loin, et suite à de nombreux débats, elle élargissait son accès aux mineurs. En attendant le jour, entre théâtre, musique et film, aborde cette question de la mort choisie, de la mort libératrice, et ce, à travers la parole de trois personnes : Marco, 35 ans, paralysé suite à un accident de la route ; Jo, 70 ans, atteint de la maladie d’Alzheimer et Marie-Rose, 65 ans, atteinte d’un cancer généralisé, ainsi qu’à travers le témoignage de leur médecin : Luc Sauveur, oncologue au CHR de Namur.
« Les patients qui demandent l’euthanasie sont des personnes qui sont dans la vie, pas dans la mort… Qui veulent rester en contact… dans le partage, et être entourés jusqu’à la dernière seconde… c’est une manière de ne pas mourir seul. » — Luc Sauveur
Ici, il ne sera pas question de jouer mais de dire, de porter les histoires. Dans un espace épuré et baigné de couleurs chaudes, les acteurs seront tout à la fois, le fils, la fille, le frère… du malade et malgré la mort présente, c’est à une célébration de la vie et une prise de conscience du « vivre » pleinement que nous serons conviés. A l’heure où nos libertés fondamentales acquises au cours d’une lente émancipation et libération du carcan religieux se trouvent remises en cause par une partie grandissante de l’opinion publique, ce spectacle apaisant sera une formidable occasion de célébrer la tolérance, l’empathie et l’ouverture d’esprit.